La commune de la N’Sele est une des communes de Kinshasa. Très peuplée, cette commune est une des plus pauvres par manque d’infrastructure économiques et également par manque d’une politique sociale équilibrée. La situation des habitants et surtout celle des enfants est très préoccupante. Dans cette situation difficile, l’éducation des enfants est l’une des dernières préoccupations des parents dont le revenu n’arrive déjà pas à subvenir aux besoins quotidiens de la famille. De nombreux enfants sont abandonnés et se retrouvent dans la rue, orphelins. Ils deviennent alors enfants-soldats et sont souvent accusés de sorcellerie.
Devant cette situation malheureuse ayant mis la contrée de la N’Sele dans l’inertie, les Sœurs Servantes de l’Espérance veulent contribuer à l’éducation et à la réinsertion de ces enfants vulnérables. Elles accueillent déjà quelques enfants dans un petit local nommé l’Orphelinat La Grâce de Dieu, mais l’étroitesse des lieux ne permet pas la prise en charge de nouveaux enfants. Les orphelins déjà sur place manquent d’espace. Les Sœurs souhaiteraient construire un orphelinat sur leur terrain de 20 hectares afin de mettre à la disposition des enfants un environnement convenable pour leur épanouissement humain, éducatif et sportif. Par leurs propres moyens modiques, elles arrivent à prendre en charge les enfants, mais n’ont par les moyens de défrayer les coûts d’une construction.
En février dernier, lors d’une visite au Congo, Mme Danielle Laurin s’est aperçue que Sœur Françoise, la responsable de l’orphelinat, avait commencé à fabriquer des blocs pour le futur orphelinat. Dès qu’elle réussit à mettre des sous de côté, elle les amasse pour acheter une poche de ciment (16 $ la poche). En ajoutant de l’eau et du sable et à l’aide d’un moule, elle fabrique ses petits blocs, un à la fois. « J’ai vraiment été touchée par sa grande foi et je me suis dit que ce serait un beau défi de s’engager à l’aider. Plusieurs sous ont déjà été remis à S. Françoise, mais il y a toujours un manque à gagner. Tout montant que votre organisme serait capable d’investir dans ce beau projet d’amour et de partage est plus que bienvenu», nous dit Mme Laurin.
Participation financière de la fondation 3% Tiers-Monde.